jueves, 24 de octubre de 2013

Interviewed by Chronos Group on smart cities: control vs. empowerment

Some weeks ago I shared a good time chatting with Caroline de Francqueville from Chronos Group discussing some ideas around smart cities and its social and political implications. As a result, the interview is now published on their blog. It is part of a series in which other authors (read here the interview with Anthony Townsend - by the way, I am just now enjoying reading his new book, Smart cities: big data, civic hackers and the quest for a new utopia after some months waiting for it and soon I will post a review) address different topics on urban futures.

If you are a usual reader of this blog, you will probably find most of the main ideas I usually insist on dealing with smart cities, the underlying discourse and the role of citizens in a networked society, but it is fun to read them in French :-)


Here is an excerpt:

A l'heure des débats autour de la smart city, Manu Fernández choisit un positionnement critique pour révéler ses dérives potentielles. A la manière de Dan Hill, Anthony Townsend, Adam Greenfield et d'autres encore, il apparaît à la fois fasciné par les promesses du numérique, et inquiet de l'instrumentalisation dont il fait l'objet. Les entreprises du secteur tentent chacune d'imposer leur définition de la ville intelligente à l'aune des produits et services qu'elles proposent.

Pour ce consultant espagnol, nous devons nous départir d'une approche naïve qui verrait nécessairement dans les technologies numériques des outils d'empowerment pour les individus. La révélation récente de partage de données personnelles issues de Facebook, Google ou You Tube - pour ne citer qu'eux - avec l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine illustre cette mise en garde. Une bataille de pouvoir est en train de se jouer entre les tenants d'une vision descendante et ceux qui privilégient une approche ascendante. La réelle valeur de la smart city ne réside pas dans la capacité d'automatiser, par exemple, le fonctionnement d'un système d'éclairage grâce à des outils de détection de présence. Elle tient dans le potentiel d'auto-organisation et de prise de décision personnelle et collective, dans la possibilité offerte aux citadins de créer leurs propres services et de développer leurs propres solutions pour vivre en ville.

(...)

Quel sera l'héritage des smart cities ?
Je suis un assez mauvais futurologue mais j'essaie de susciter des débats. Deux scénarios s'offrent à nous. Le premier correspond à celui décrit par des experts comme Dan Hill. Une vision de la rue comme plateforme, un réseau distribué dans lequel les individus peuvent interagir avec leur environnement, grâce aux technologies numériques. Dans le second scénario, la ville intelligente évolue vers un système encore plus centralisé qu'il ne l'est actuellement où ceux qui détiennent le pouvoir en obtiennent encore davantage. Dans ce cas, nul développement social n'intervient et les problématiques de sécurité liées à la vie privée peuvent atteindre un seuil vraiment critique.

J'espère bien entendu que le premier scénario se réalisera. Tout dépend cependant de la capacité des citadins à se saisir des opportunités qui s'offrent à eux. Je suis assez sceptique quant à la capacité des entreprises et des villes à aller seules dans cette direction. Nous sommes à un moment critique : en tant qu'individus, entreprises, villes, nous devons prendre conscience du fait que nous nous situons à la croisée de ces chemins et qu'il nous revient de choisir la voie à suivre. Nous devons nous départir d'une approche naïve qui tendrait à croire que les technologies numériques sont des outils d'empowerment pour les individus. Elles ne sont pas neutres et une bataille de pouvoir est en train de se jouer.

Read the complete version of the interview: Entretien avec Manu Fernandez, consultant et chercheur en stratégie urbaine chez Human Scale City.

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